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Identité et patrimoine

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La commune de Sceaux d’Anjou est située à la croisée des chemins entre Champigné, Le Lion d’Angers et Feneu et est rattachée au canton de Tiercé dans le département du Maine-et-Loire (49) et de la région Pays de la Loire. Les habitants de Sceaux d’Anjou s’appellent les Salciennes et Salciens. La commune compte une population de 1 182 habitants en 2024 pour une superficie de 17,18km².

Le patrimoine de Sceaux d'Anjou

Le nom de la commune

L’arrivée des premiers habitants sur la commune a probablement été favorisée par des moines. Entre le 10ème et le 18ème siècle, le nom de la commune a changé à de nombreuses fois reprise avec diverses appellations latines ou françaises, telles que :

  • Ecclesia Celsum (996-1010)
  • Ecclesia de Ceaus (1212)
  • Villa de Ceaux (1539)
  • Seaus (1652)
  • Sceaux d’Anjou (décret du 13/11/1920)

Selon l’étymologie, « Ecclesia » en latin signifie « église », et « Celsum » correspond à une commune située en hauteur. D’autres pensent que le mot « Sceaux » a des origines celtes et viendrait du radical celtique « Schaws » (bois, taillis) ou de « Sau » (lieu de marais).

Église

Entre 1125 et 1133 fut construite une église, dédiée à St Martin de Vertou, dans le cimetière acquis par les moines de St Serge. Elle formait une longue nef unique d’appareil traversière, avec des fenêtres romanes en plein cintre, une voûte en berceau lambrissée, une poutre traversière et un chœur plus étroit voûté en pierre.

Délabrée et profanée sous la révolution, laissée à l’abandon, elle fut restaurée en 1833 par le curé Victor Cesbron qui l’enrichit alors de 8 stalles sculptées du 18ème siècle provenant de l’église St Laud d’Angers.

En avril 1877, le conseil de fabrique (administrateurs composés de clerc et de laïcs responsables de la construction et de l’entretien des édifices religieux et du mobilier de paroisse) malgré les améliorations apportées constatait que la voûte entre le chœur et l’arceau menaçait de tomber en ruine et que les murs de l’entrée principale n’étaient plus solides.

La population ayant augmenté, il manquait des places ce qui forçait les enfants des écoles à s’abstenir des offices religieux. Il a fallu se résoudre à construire une nouvelle église.

En 1878, le nouveau curé, l’Abbé René Ferron, conçoit le projet d’une nouvelle église plus vaste et l’arasement de l’ancienne. Les travaux débutent en décembre 1878 et se terminent en août 1880.

Elle est construite dans un style dit de transition pseudo roman, caractérisé par le plein cintre de ses baies et les arcs ogivaux des voûtes. La nouvelle église a la forme d’une croix latine terminée par une abside carrée : les 2 cloches de l’église Marie-Pauline, la plus grosse des cloches pèse 520 kg et Françoise la plus petite provenant de l’ancienne église pèse 327 kg.

L’inauguration de la nouvelle église eut lieu en 1880. Pour cause de vétusté, l’ancienne église fut démolie en 1883.

Mairie

En février 1836, le conseil municipal décida d’acquérir la maison dite « La Cour » qui fut édifiée par ordonnance du 7 juin 1838. Celle-ci fut transformée en mairie-école. Précédemment, la mairie avec un local de classe occupait un appartement en colombages de 16m² qui devait être probablement une demeure du 17ème siècle. Elle se trouvait dans la descente de la Grande rue et à l’angle de la rue transversale, qui est aujourd’hui la rue de Beauvais.

Elle possède des murs très épais, une lucarne à fronton triangulaire portant des moulures. Elle fut réaménagée en 1853 et a connu une restauration générale en 2009. Elle abrite toujours l’école publique.

La partie la plus ancienne de l’actuelle mairie (côté nord) fut construite en 1763, elle connut des fonctions successives et différentes. Elle a servi de presbytère à partir de 1804 et ensuite de caserne aux « gardes nationaux ». En juin 1838, la commune est autorisée à acquérir l’ancien presbytère. Le bâtiment à été restauré dans son ensemble, la mairie a investi l’ensemble des locaux qui ont été inaugurés le 11 juin 1973 en présence de Jean Narquin (député et père de Roselyne Bachelot) et d’Antoine Brichet, le maire de Sceaux d’Anjou.

La liste des Maires de Sceaux d’Anjou depuis 1790 :

  • 1790 : P. Lepicier
  • 1791 : Aubin
  • 1808 : Mottais, J. Fromy
  • 1816 : Coquery
  • 1820 : P. Chasseboeuf
  • 1828 : J. Touchet
  • 1834 : F. Guerrier
  • 1836 : Auguste Parrage
  • 1841 : Auguste Brichet
  • 1876 : Urbain Cottin
  • 1882 : P. Gentilhomme
  • 1903 : Paul Brichet
  • 1933 : Joseph Allard
  • 1945 : Antoine Brichet
  • 1983 : René Chartier
  • 1989 : Régis De Loture
  • 2001 : Dominique Haurillon
  • 2020 : Joël Esnault 

L’école du Val de Suine

La première école connue était un appartement en colombages de 16m² situé plein centre bourg, il était très peu pratique et fut démoli en 1928.

En 1838, la classe se fit ensuite dans la maison dite « La Cour » qui fut une mairie-école par la municipalité. En juin 1875, un nouveau bâtiment fut construit pour en faire une classe primitivement destinée aux filles, les garçons restant dans le bâtiment de la mairie-école. Il y avait, à l’époque, 122 élèves ainsi que 2 cours de récréation séparées.

En 1979, une 3ème classe est créée dans un local préfabriqué provisoire.

En 1984, la vieille classe de l’ancienne mairie-école fut abandonnée pour être transférée dans un autre préfabriqué. La commune agrandit la cour en achetant les terrains à côté de l’église. La suppression des préfabriqués a eu lieu en 1999 afin de construire la nouvelle école à côté de la vieille classe de 1875.

En 2002, l’école prend le nom actuel « École du Val de Suine » et a été inaugurée en mai 2002 en présence de Mr Narquin, député et de Martine Tharrault, institutrice de 1981 à 2009 et directrice de 1992 à 2009.

La caserne des pompiers

Mr Antoine Brichet, maire de la commune à l’époque, fut le premier à suggérer la fondation d’une « compagnie de soldats du feu » en 1923. Il pensait à juste titre qu’il était indispensable d’avoir sur place des hommes prêts à combattre les incendies, car le besoin était de plus en plus d’actualité.

Mr Joseph Chassereau prit ainsi le commandement de la première compagnie de soldats du feu le 13 juillet 1923, pour céder sa place au lieutenant Joseph Pommier en 1934.

Cette compagnie était composée à l’origine de 19 hommes (tailleurs, forgerons, charrons, jardiniers, menuisier, cultivateurs, cantonnier, tonnelier, sabotier et couvreur). 

Le lieutenant Jean-Baptiste Choveau reprend le commandement en 1952. C’est lui qui donna l’alerte lors de l’incendie de la sacristie en 1953, lorsqu’il aperçut des flammes provenant de l’église.

Emile Benoist en tant que 1er clairon était chargé, lors de sinistre, d’avertir les pompiers qu’ils devaient intervenir en sonnant le clairon. Le clairon fut réformé en 1959, date à laquelle la sirène fut installée sur le clocher de l’église.

En août 1973, feu très important à la Croix Desprez. Après cet incendie qui a failli coûter la vie à plusieurs hommes, la compagnie a acquis une fourgonnette entièrement équipée. 

En 1976, après plusieurs feux de broussaille, il est fait l’acquisition d’un véhicule porteur d’eau.

En juin 1988, les pompiers de Sceaux ont emménagé le Centre dans la rue de Brial dans le prolongement de la salle des fêtes. Ils étaient équipés d’une radio avec déclenchement sélectif en relation directe avec Angers.

Le bâtiment étant désaffecté est aujourd’hui devenu un bâtiment communal qui est mis à disposition de l’Asceaux (association ayant mis en place un bar associatif).

D’autres édifices sont répertoriés sur la commune de Sceaux d’Anjou :

  • Le château de Launay : situé dans la partie nord de la commune. Il fut construit en 1850 par l’architecte Moll. Ce château n’est pas ouvert à la visite.
  • Un prieuré (devenu propriété privée)
  • Une abbaye (devenu propriété privée)
  • Un lavoir rue des Sources
  • Un lavoir au lieu-dit la Boirie
  • Un grenier à sel (devenu propriété privée)
  • Nautilus : bâtiment communal construit en 2004 avec une extension réalisée en 2009. Ce bâtiment permet d’accueillir les élèves des 2 écoles de la commune au sein de l’accueil périscolaire, du restaurant scolaire, de l’accueil de loisirs, …

Personnalité liée à la commune

BRIANT Marius, Étienne, Antoine
Instituteur Résistant Déporté (1922 – 1944)

Né le 31 janvier 1922 à Sceaux d’Anjou (Maine-et-Loire), guillotiné après condamnation à mort le 29 mars 1944 à Berlin (Allemagne), instituteur et résistant FFC réseau Honneur et Patrie.

Marius Briant était le fils de François Briant et de Marie Foucher, cultivateurs. Domicilié avec ses parents à Champigné (Maine-et-Loire), il y fut élève à l’École publique de garçons. Il poursuivit sa scolarité au Cours complémentaire de Segré de 1935 à 1939. Reçu au concours d’entrée à l’École Normale, il devint élève maître à l’École Normale d’Instituteurs d’Angers de janvier 1940 à septembre 1942. 

En mai 1942, il se brisa une cheville en gare du Mans, blessure qui entraîna l’amputation d’une jambe. A sa sortie de l’École Normale, il fut d’abord instituteur intérimaire à Segré en octobre 1942 avant d’être nommé titulaire au groupe scolaire Victor Hugo à Angers. Il préparait dans le même temps une licence de philosophie à l’Université catholique de l’Ouest.

Il s’engagea très tôt dans la Résistance rejoignant le réseau Honneur et Patrie groupe de Résistance créé dès 1940 à Angers par Victor Chatenay. Premier réseau de résistance du Maine-et-Loire, il fut principalement un réseau de renseignements communiquant aux services anglais des informations sur la position et les armements des troupes allemandes. 

Sur les 300 membres que compta le réseau, 107 furent arrêtés principalement en 1943. Le recherchant, la Gestapo emprisonna ses parents incarcérés à la prison du Pré-Pigeon, à Angers, le 14 juillet 1943. Marius Briant décida de se livrer pour permettre la libération de ses parents. Il fut arrêté à la Marinière à l’ouest d’Angers le 17 juillet 1943. Son père et sa mère furent aussitôt relâchés. 

Le 1er décembre 1943, il fut jugé et condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 595 d’Angers avec tout un groupe d’instituteurs angevins. Tous ces derniers, Maxime Bacquet, Alfred Clément, André Moine, Pierre Porcher et Adrien Tigeot, membres des FTPF, furent fusillés à Belle-Beille (Angers) le 13 décembre 1943. Marius Briant fut gracié et déporté le 21 décembre 1943 vers Karlsruhe (Allemagne). Il fut par la suite transféré dans toute une série de prisons allemandes avant de parvenir à la prison de Plötzensee située dans le quartier de Charlottenbourg à Berlin, lieu central des exécutions des résistants condamnés à mort par le tribunal du peuple (Volksgerichtshof). Il fut guillotiné dans cette prison le 29 mars 1944.

Il obtint la mention « mort pour la France », le statut Déporté – Interné de la Résistance (DIR). Il fut homologué FFC (Forces françaises Combattantes) au titre du réseau Honneur et Patrie. Il fut décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance par décret du 16 septembre 1953.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Champigné (aujourd’hui Les Hauts-d’Anjou) et sur le monument départemental des enseignants à Angers. Le 27 avril 2012 une cérémonie eut lieu à l’école Victor Hugo d’Angers avec l’installation d’une plaque commémorative en souvenir de Marius Briant. Une avenue d’Angers porte son nom.

Une cérémonie a eu lieu le 31 janvier 2023 afin de nommer la place de la mairie, Place Marius BRIANT.

Source : https://maitron.fr/spip.php?article245233

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